Les Dangers et Limites de la Nanotechnologie
Des risques liés à la santé
Les nanotechnologies prennent beaucoup d'ampleur de nos jours, et leurs pôles d'application ne cessent de croitre. L’utilisation de nanomatériaux est appelée à s’étendre de façon importante dans les prochaines années du fait des nouvelles propriétés physiques, chimiques ou biologiques qui sont apportées à cette échelle. Les avancées technologique permises révolutionnent notre monde, mais il est cependant légitime de se poser des questions quant aux risques encourus et aux conséquences que pourraient engendrer de telles pratiques.
Comme toute activité humaine, les nanotechnologies comportent des risques. En matière de santé, les experts en nanotechnologie n'ont pas de connaissances précises sur la toxicité pour l'homme des nanoparticules, manufacturées ou non. Concernant celles-ci, les risques pour la santé seraient donc importants, quelle que soit la voie de pénétration : voies respiratoire, cutanée, digestive ou par inhalation, les particules ultra fines pourraient se retrouver directement au contact du cerveau, par cette dernière voie. On les soupçonne, entre autres, d'être la cause d'effets inflammatoires. Plusieurs études épidémiologiques ont en effet prouvé par le passé que les nanoparticules de carbone engendraient chez l'animal des granulomes pulmonaires, des fibroses (maladie chronique qui apparait après une inflammation avec formation de cicatrices fibreuses au niveau des poumons) donc des pathologies au niveau des poumons, mais également au niveau cardiaque.
Il faut savoir que les nanoparticules sont capables, contrairement aux autres poussières, de passer les barrières biologiques ce qui fait que quand elles viennent à être inhalées, elles se déposent dans les poumons. Elles peuvent donc ensuite passer la barrière pulmonaire et atteindre le sang et la lymphe (sang dépourvu de globules rouges) grâce aux alvéoles, pour enfin s'étendre à l'ensemble de l'organisme (foie, cœur, rate, etc.). C'est ce que l'on appelle le processus de translocation. Elles peuvent ainsi atteindre n'importe quelle partie de l'organisme et engendrer des pathologies diverses. De plus, les experts savent que les nanoparticules peuvent passer par l'épiderme du fait de leur petite taille, ce qui fait de la peau une des principales possibilités d'entrée de celles-ci dans le corps humain.
Il convient ainsi de travailler dans deux directions : la prévention et les études épidémiologiques. Des recherches sont également portées sur les nanoparticules au niveau des cellules : « Nous voulons voir par exemple si de telles particules sont capables de percer la membrane cellulaire pour s’y accumuler et, après accumulation, si ces particules sont transformées par les cellules », explique Barbara Gouget, chargée de recherche CNRS (centre national de recherche scientifique) au laboratoire Pierre Sue à Saclay. « En fonction du mode de contamination, et selon l’état de surface des nanoparticules, celles-ci pourraient s’agréger et endommager certains organes du corps humain », précise Marie Carrière, chercheuse au CEA (commissariat à l'énergie atomique).
Comme toute activité humaine, les nanotechnologies comportent des risques. En matière de santé, les experts en nanotechnologie n'ont pas de connaissances précises sur la toxicité pour l'homme des nanoparticules, manufacturées ou non. Concernant celles-ci, les risques pour la santé seraient donc importants, quelle que soit la voie de pénétration : voies respiratoire, cutanée, digestive ou par inhalation, les particules ultra fines pourraient se retrouver directement au contact du cerveau, par cette dernière voie. On les soupçonne, entre autres, d'être la cause d'effets inflammatoires. Plusieurs études épidémiologiques ont en effet prouvé par le passé que les nanoparticules de carbone engendraient chez l'animal des granulomes pulmonaires, des fibroses (maladie chronique qui apparait après une inflammation avec formation de cicatrices fibreuses au niveau des poumons) donc des pathologies au niveau des poumons, mais également au niveau cardiaque.
Il faut savoir que les nanoparticules sont capables, contrairement aux autres poussières, de passer les barrières biologiques ce qui fait que quand elles viennent à être inhalées, elles se déposent dans les poumons. Elles peuvent donc ensuite passer la barrière pulmonaire et atteindre le sang et la lymphe (sang dépourvu de globules rouges) grâce aux alvéoles, pour enfin s'étendre à l'ensemble de l'organisme (foie, cœur, rate, etc.). C'est ce que l'on appelle le processus de translocation. Elles peuvent ainsi atteindre n'importe quelle partie de l'organisme et engendrer des pathologies diverses. De plus, les experts savent que les nanoparticules peuvent passer par l'épiderme du fait de leur petite taille, ce qui fait de la peau une des principales possibilités d'entrée de celles-ci dans le corps humain.
Il convient ainsi de travailler dans deux directions : la prévention et les études épidémiologiques. Des recherches sont également portées sur les nanoparticules au niveau des cellules : « Nous voulons voir par exemple si de telles particules sont capables de percer la membrane cellulaire pour s’y accumuler et, après accumulation, si ces particules sont transformées par les cellules », explique Barbara Gouget, chargée de recherche CNRS (centre national de recherche scientifique) au laboratoire Pierre Sue à Saclay. « En fonction du mode de contamination, et selon l’état de surface des nanoparticules, celles-ci pourraient s’agréger et endommager certains organes du corps humain », précise Marie Carrière, chercheuse au CEA (commissariat à l'énergie atomique).
Nous pouvons observer dans ce schéma la voie de prolifération des nanoparticules suit à une inhalations de ces dernières (voies respiratoires), notamment les zones susceptibles d'être en proie de complications causées par ces particules infimes.
Pour les risques concernant les humains, plusieurs études ont révélé des risques potentiels chez l'homme similaire à ceux rencontrés chez les animaux. Mais Eric Gaffet, directeur de recherche du CNRS explique que ces études « sont souvent contradictoires et surtout non reproductibles. Dans ces articles, nous ne savons même pas quels types de nanoparticules sont étudiés. ». L'avis le plus tranché concernant les dangers des nanotechnologies sur la santé est celui de Günter Oberdörster, de l'université américaine de Rochester. Obersdörster n'hésite pas à mettre en avant des protocoles expérimentaux qu'il a menés sur des rats, et qu'il a présentés devant le congrès annuel de la Société européenne de pneumologie ERS (European Respiratory Society) en 2004 à Glasgow. Ces expériences montrent qu'après inhalation de particules de carbone et d'oxyde manganèse de 10 à 50 nanomètres, on pouvait trouver des traces de ces matériaux dans le cerveau des rongeurs. Ces matériaux ayant pris les terminaisons nerveuses comme conduit.
Ces dangers sont dans l'ensemble complexes à mettre en évidence. Vicki Colvin, directrice du CBEN (Center for Biological and Environmental Nanotechnology), professeur à l'université Rice (Etats-Unis) et spécialiste mondialement reconnue insiste : "Ceux qui disent que les nanoparticules sont dangereuses pour la santé ont tort, ceux qui disent qu'elles ne sont pas dangereuses ont tort également. La réalité est probablement entre les deux, certaines seront dangereuses, d'autres pas, et cela sera fonction de leurs caractéristiques spécifiques."
Il existe donc bien un risque pour l’homme mais en agissant dès maintenant et en élaborant des règles strictes, ce risque pourrait être contrôlé. Ces mesures de sécurité qui sont prises pour limiter ces risques, sont diverses. Les spécialistes préconisent notamment de confiner les moyens de production, de produire en continu plutôt que par campagne pour limiter l'intervention des salariés, d'utiliser la substance sous une forme plus sûre, par exemple d’utiliser les nanoparticules en suspension dans un liquide plutôt qu'en poudre, ou de les encapsuler dans des cavité étanches pour les transporter. Il s'agit également ensuite de mettre en place dans les diverses entreprises qui manipulent des équipements de ventilation, de filtration, voire d'équiper les salariés d'équipements de protection : masques, combinaisons, gants. Mais le plus important reste bien évidemment la formation et l'information de ces salariés.
Toutefois, la majorité des scientifiques estime qu'il serait déraisonnable de ne pas continuer les recherches sur la toxicité éventuelle des nanostructures pour la santé, tout en gardant à l'esprit la notion essentielle de détermination de la dose à partir de laquelle les nanoparticules pourraient être toxiques. Le manque de recul vis-à-vis des conséquences des nanotechnologies nous empêche une fois de plus de cerner les véritables risques et effets secondaires encourus. Des recherches dans plusieurs pays, notamment en Europe et aux Etats-Unis sont en cours et tentent de mettre un terme à toutes ces imprécisions.
Ces dangers sont dans l'ensemble complexes à mettre en évidence. Vicki Colvin, directrice du CBEN (Center for Biological and Environmental Nanotechnology), professeur à l'université Rice (Etats-Unis) et spécialiste mondialement reconnue insiste : "Ceux qui disent que les nanoparticules sont dangereuses pour la santé ont tort, ceux qui disent qu'elles ne sont pas dangereuses ont tort également. La réalité est probablement entre les deux, certaines seront dangereuses, d'autres pas, et cela sera fonction de leurs caractéristiques spécifiques."
Il existe donc bien un risque pour l’homme mais en agissant dès maintenant et en élaborant des règles strictes, ce risque pourrait être contrôlé. Ces mesures de sécurité qui sont prises pour limiter ces risques, sont diverses. Les spécialistes préconisent notamment de confiner les moyens de production, de produire en continu plutôt que par campagne pour limiter l'intervention des salariés, d'utiliser la substance sous une forme plus sûre, par exemple d’utiliser les nanoparticules en suspension dans un liquide plutôt qu'en poudre, ou de les encapsuler dans des cavité étanches pour les transporter. Il s'agit également ensuite de mettre en place dans les diverses entreprises qui manipulent des équipements de ventilation, de filtration, voire d'équiper les salariés d'équipements de protection : masques, combinaisons, gants. Mais le plus important reste bien évidemment la formation et l'information de ces salariés.
Toutefois, la majorité des scientifiques estime qu'il serait déraisonnable de ne pas continuer les recherches sur la toxicité éventuelle des nanostructures pour la santé, tout en gardant à l'esprit la notion essentielle de détermination de la dose à partir de laquelle les nanoparticules pourraient être toxiques. Le manque de recul vis-à-vis des conséquences des nanotechnologies nous empêche une fois de plus de cerner les véritables risques et effets secondaires encourus. Des recherches dans plusieurs pays, notamment en Europe et aux Etats-Unis sont en cours et tentent de mettre un terme à toutes ces imprécisions.